A mi-juillet 2021, pour cause de travaux, 1439 km de lignes ferroviaires ont leur trafic suspendu en France pour une longue durée (de un mois à plusieurs années, voir avec aucune date de réouverture annoncée).
En cette période estivale, voici la carte des lignes desservant des Régions où l’on ne peut pas se rendre en train.
Les Causses, l’Aubrac, les Hautes Alpes, la Lozère, le Cantal, les Vosges, les Ardennes, le Jura, la Vendée, la Haute Marne sont des régions idéales pour le tourisme à vélo. Malheureusement pas de desserte TER possible cet été.
Pour l’InterCité « Aubrac » Clermont-Ferrand – Béziers, on ne compte plus les étés où la ligne est fermée pour cause de travaux. A ce rythme, elle devrait être aujourd’hui entièrement neuve…
Jusqu’aux années 1980, les travaux réalisés sur les lignes ferroviaires, étaient faits de nuit et aucune fermeture n’était programmée.
A titre d’exemple, l’électrification de Grenoble – Lyon réalisée au début des années 1980 n’a nécessité que quelques rares journées de fermeture malgré plusieurs tunnels dans lesquels il a fallu abaisser la plateforme. L’électrification de (Grenoble) Moirans – Valence réalisée 30 ans plus tard, au début des années 2010, a nécessité une année complète de fermeture. Ceci après trois étés de fermeture pour le doublement de la voie, soit presque deux ans en tout !
Quel est le sens de cette évolution ? Certainement pas une amélioration du service client…
Retrouvez les cartes ferroviaires Régions et France entière qui tiennent compte de ces travaux.
Un embranchement pour Grenoble a été envisagé dès la création du projet de ligne ferroviaire Lyon – Avignon en 1846. Après de nombreux débat, le point de départ de cette liaison est fixé à St Rambert d’Albon en direction de Rives.
La Compagnie du Chemin de Fer de St Rambert à Grenoble est créée en 1854. Les travaux débutent et la ligne est ouverte le 5 novembre 1856. La ligne sera ensuite prolongée jusqu’à PiquePierre (situé à St Martin le Vinoux juste avant le franchissement de l’Isère en direction de Grenoble), le 10 juillet 1857. Enfin, elle atteindra Grenoble le 1er juillet 1858.
Pendant la seconde guerre mondiale des voitures de 3ème classe sont ajoutées aux 2 trains marchandise quotidiens entre St Rambert et Rives, à partir d’octobre 1940.
A l’été 1967, le tronçon d’Izeaux à la bifurcation de Beaucroissant est supprimé. La desserte marchandise fut alors réalisée via St Rambert.
La ligne en détail
La ligne est établie à voie unique. Elle est orientée Ouest – Est et a une pente constante d’environ 7 mm/m qui suit l’inclinaison de la plaine de la Bièvre.
Elle est au départ, à cheval sur les départements de la Drome et de l’Isère avant de rentrée définitivement en Isère avant Beaurepaire.
Les gares
St Rambert d’Albon – Pk 0.0 Epinouze – Pk 9,9 Manthes Lapeyrousse – Pk 14,2 Beaurepaire- Pk 20,3 Le Content Beaufort – Pk 26,1 Marcilloles – Pk 30,6 La Côte St André – Pk 37,0 / croisement avec la ligne secondaire St Marcellin – Lyon Montplaisir Brézins – Pk 40,2 St Etienne de St Geoirs – Pk 43,7 Izeaux – Pk 49,5 Rives – Pk 55,7
Structuration de la desserte
De son ouverture en 1856 jusqu’en 1862 (achèvement de la ligne Lyon – Grenoble via La Tour du Pin), la ligne assure les liaisons Lyon – Grenoble.
Ensuite, la desserte devient locale entre St Rambert et Grenoble. Elle oscille entre 3 et 5 dessertes A/R avec des correspondances pour Annonay.
Juste avant le déclenchement de la 1ère guerre mondiale, le trafic est stabilisé à 5 A/R. Dans les années 1920 la desserte est disymétrique avec 4 relations vers St Rambert dont un MV (marchandises Voyageurs) et 3 depuis St Rambert.
A la création de la SNCF en 1938, soit un an avant la suppression de la desserte voyageur, elle ne comportait plus que 3 A/R.
A l’été 1939 la ligne desserte ferroviaire est abandonnée au profit d’une liaison par autocar entre Grenoble et Annonay.
Situation actuelle
La section Izeaux – Beaucroissant est déclassée depuis janvier 1972. Beaurepaire – Izeaux a fait l’objet d’une « fermeture administrative » en mars 2016.
La desserte marchandise a été arrêtée en 1989 entre Beaurepaire et Izeaux et en mars 2015 entre St Rambert et Beaurepaire.