Chef lieu de la Haute Savoie – 126 419 hab – Aire urbaine : 236 407 hab
On a pu atteindre presque toute la France en trains directs depuis Annecy.
Aujourd’hui, on ne va plus à la capitale régionale et hors de la Région, on ne va qu’à Paris et à Avignon… une fois par semaine.
Annecy : trains directs, la situation à partir du 15/12/2019
Une desserte qui ressemble à celle du début du XXème siècle
La desserte d’Annecy en trains directs n’a plus que trois branches.
Une part vers le Nord de la Haute Savoie (Annemasse et St Gervais) et Genève par le Léman Express.
Vers le Sud, la desserte directe au départ d’Annecy, suit le sillon alpin (Annecy – Chambéry – Grenoble – Valence). Un train hebdomadaire est prolongé jusqu’à Avignon.
Vers l’Ouest, Lyon n’est plus desservi par des trains directs.
Enfin, des TGV à destination de Paris circulent via Bourg en Bresse ou Lyon St Exupéry.
Annecy : trains directs, l’évolution dans l’histoire
Les origines
A l’origine, Annecy n’était desservie que par des trains en correspondance à Aix les Bains. Les relations principales passaient par la ligne Culoz – Aix – Chambéry – Modane – Italie et par la ligne Bellegarde – Annemasse – La Roche sur Foron – St Gervais.
Dès le tout début du XXème siècle, des voitures directes atteignirent Paris via Aix les Bains, Bourg en Bresse, Mâcon et Dijon. A partir des années 1950, la ligne via Louhans sera utilisée par une partie des trains pour Paris.
Au début du XXème siècle également, un train estival St Gervais – Ventimiglia circulait via Culoz – Lyon – Valence. Ce train deviendra quotidien via Grenoble après la seconde guerre mondiale et il fonctionnera jusqu’aux années 2000.
La desserte locale
Albertville, St Gervais, Annemasse et Aix les Bains constituèrent la desserte principale d’Annecy jusqu’aux années 1930. A partir de cette époque Chambéry, Grenoble et Valence commencèrent à être atteints.
A partir des années 1920, Lyon est également atteint, tout d’abord via Culoz puis, également, via St André le Gaz dans les années 1950.
La desserte directe pour Evian a fluctué, disparaissant et réapparaissant au fil du temps. En décembre 2019, le TER « Académique » qui circulait une fois par semaine a été supprimé.
La desserte d’Albertville a cessé en 1938. A la fin de la guerre un train quotidien avait été rétabli.
Depuis les années 1980 et jusqu’au début des travaux du Léman Express, quelques rares trains directs ont relié Annecy à Genève Eaux Vives. La mise en service d’une relation cadencée pour Genève Cornavin et Coppet a débuté le 15 décembre 2019.
Début des années 2000, des trains directs Annecy – Chambéry – Bourg St Maurice font une apparition éphémère.
Depuis le 15 décembre 2019, Annecy n’est plus relié en trains directs avec la capitale régionale (Lyon).
Les dessertes hivernales lointaines
Dès la fin des années 1930, un train direct relia la Haute Savoie à Calais Maritime via Paris Nord et Amiens.
A partir des années 1960, la desserte hivernale comportait un nombre significatif de trains qui ne circulaient que trois ou quatre jours dans l’hiver. Ceux qui circulaient plus de 10 jours (objets de cette étude) avaient pour origine la Normandie (Le Havre, Rouen), Calais, Amiens, Bruxelles via Paris Nord ainsi que Tourcoing, Lille via Reims et Chaumont. L’Est était également desservi avec des trains pour Nancy et Metz d’une part et Strasbourg d’autre part. Ce dernier a été prolongé vers Frankfurt dans les années 1980.
A partir de la fin des années 1990, la desserte hivernale ne comportait plus qu’un train pour la Bretagne (Rennes, St Brieuc, Brest et Nantes, Vannes, Quimper) ainsi qu’un train pour Toulouse.
Les dessertes estivales lointaines
A partir des années 1950 et jusqu’aux années 1970, une trame estivale est mise en place avec des trains pour St Etienne, Limoges, Périgueux, Bordeaux avec des voitures directes pour Angoulême et La Rochelle. Un train pour Toulouse, Tarbes, Bayonne, Irun est également créé avec des voitures directes pour Perpignan et Port Bou.
Des voitures directes desservaient également le Nord-est de la France (Strasbourg, d’une part et Metz de l’autre).
Le repli
A partir du début du XXI ème siècle, le repli est consommé. Il ne reste plus que la trame actuelle et les trains hivernaux et estivaux ont disparu.
A l’occasion de l’électrification du sillon alpin, un TGV Annecy – Grenoble – Marseille de week ends est mis en place en 2014. Il disparaitra quatre ans plus tard. L’embranchement vers la ligne TGV à Valence TGV devint alors inutilisé en service régulier. Le coût de sa réalisation était de 40 M d’euros, financé par les collectivités locales.
A partir de décembre 2019, Lyon n’est plus desservi au départ d’Annecy.
Les trains lointains hivernaux et estivaux ont disparu
Bonjour
« A partir de décembre 2019, Lyon n’est plus desservi au départ d’Annecy. »
Il existe des trains directs entre Annecy et Lyon Part-Dieu, via Aix les bains et Chambéry.
Franck