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Depuis toujours, les trains directs depuis Troyes se sont articulés autour de la ligne Paris – Mulhouse – Basel.
Troyes : trains directs, la situation aujourd’hui
En 2019, les trains Paris-Est – Mulhouse desservent Troyes. Ceux-ci ne vont plus à Bâle. Un train circulant quelques jours par semaine rejoint Vittel et depuis peu, Dijon est joignable depuis la préfecture de l’Aube. C’est tout ce qu’il reste de l’étoile de Troyes.
Troyes : trains directs, l’évolution dans l’histoire
De tout temps, l’artère principale desservant Troyes est la ligne Paris – Bâle via Mulhouse. En 1872, il était déjà possible de se rendre à Zurich en train.
Au début du XXème siècle l’étoile de Troyes était constituée. Il était possible de se rendre à Châlons sur Marne, St Dizier, Gray via Châtillon sur Seine, St Florentin Vergigny et Sens. Les fermetures commencèrent dans les années 1950 pour se terminer en 1996 pour la ligne de St Florentin.
Les relations internationales étaient nombreuses dans la première moitié du XXème siècle. De Troyes on pouvait atteindre : Basel, Bern, Brig, Wien, Budapest, Milano, Genoa, Venezia, Trieste, Beograd, Bucuresti en passant soit par Mulhouse, soit par Delle.
Avant 1914, un Train de Luxe dénommé « Engadine Express » a relié Calais Maritime à Chur en passant par Paris et Troyes.
Après la seconde guerre mondiale, le train dénommé « Arlberg Express » ou « Arlberg Orient Express » qui reliait Paris à Innsbruck – Wien avec voitures directes pour Bucuresti, desservait Troyes. Ce train a circulé pour Innsbruck jusqu’aux années 1990.
A la fin des années 1950, Troyes fut desservi par le TEE (Trans Europ Express) « L’Arbalète » Paris Est – Zurich. Cette desserte fut de courte durée puisque quelques années plus tard, ce train passait Troyes sans marquer l’arrêt.
Après la première guerre mondiale les villes et les vallées Vosgiennes étaient accessibles en train de nuit depuis Troyes (Epinal, Mirecourt et Nancy, Gérardmer, Plombières, Luxeuil, Bourbonne…). Des voitures couchettes directes permettaient d’atteindre Strasbourg. Montbéliard fut desservi après la seconde guerre mondiale.
A partir de la fin des années 1960, un train de nuit hivernal de week-end a relié Paris Est à Briançon en passant par Troyes, Culmont et Dijon.
Troyes : évolution des vitesses moyennes
Les temps de parcours sont en augmentation comme partout ailleurs sur les lignes classiques.
Les causes peuvent être multiples et parfois cumulées : augmentation des marges de régularité, multiplication des arrêts commerciaux et suppression des trains sans arrêt.
- Troyes – Paris : 119 km/h, soit une diminution par rapport à 1998 (123 km/h)
- Troyes – Chaumont : 122 km/h, soit une forte diminution par rapport à 2003 (137 km/h)
Les liaisons aujourd’hui fermées ont eu des vitesses moyennes peu élevées, leurs dates de fermeture expliquant ce bas niveau. Les années d’étude sont : 1914, 1933, 1950, 1963, 1978, 1988.
- Troyes – Châlons sur Marne : 56 km/h en 1950
- Troyes – Sens : 39 km/h en 1933
- Troyes – Vitry le François : 63 km/h en 1950
- Troyes – St Florentin Vergigny : 48 km/h en 1978
- Troyes – Châtillon sur Seine : 43 km/h en… 1914 (cette ligne a fermé en 1980 et jamais la moyenne n’a dépassé celle de 1914)
Ce comparatif est basé, en partie, sur l’ouvrage – Douté R. (2018). « Performance ferroviaire [1] – Temps de parcours ferroviaires en France – Un siècle d’évolution 1914 – 2014». Paris : La vie du rail. Cf. Bibliographie.